Au global, en un an, l’influence marketing compte 47 000 créateurs qui ont cité 1 000 marques plus de 322 000 fois et généré environ 882 contenus par jour (environ 37 par heure), soit une mention toutes les 1 min 40. De même, en moyenne, chaque marque analysée dans ce baromètre est citée environ 322 fois/an soit presque une fois par jour. Dans ce contexte, seulement 15% des contenus sont des collaborations commerciales (rémunération financière, gifting, affiliation…) alors que 85% de ceux-ci sont des partages spontanés qui ne relèvent pas d’une collaboration commerciale (surtout des achats faits par le créateur dont il va parler en mentionnant la marque).
Ainsi, selon le Baromètre, entre avril 2024 et mars 2025, plus de 15 000 campagnes de gifting (ces envois de produits ou services à des créateurs en échange de contenus non rémunérés, NDLR) ont généré 321 000 publications sur les réseaux sociaux, 1,4 milliard de vues et 80 millions d’interactions, avec 7 milliards d’abonnés potentiellement atteints. Des univers comme la beauté, santé, hygiène qui représente 67% du nombre d’opérations de gifting et 80% des posts, la food (9% des campagnes, 10% des posts), la mode (8% des campagnes, 3% des posts) ou la déco tirent particulièrement profit de ce levier « qui allie preuve sociale, visibilité organique et faible coût d’activation », souligne l’étude.
Par ailleurs, l’affiliation, quant à elle, valorise la capacité du créateur à générer des ventes réelles, en le rémunérant directement à la performance, illustrant ainsi « la transformation du marché vers la performance mesurable », indique-t-elle encore. Parmi les enseignements, à noter la présence de 1978 annonceurs sur ce levier pour un ROI moyen de 8 € et un panier moyen de 58 €. Pour l’annonceur, la CA global généré affiche un total de 138,9 millions € alors que le montant global des commissions à l’attention des créateurs est de 15,7 millions €. Selon le Baromètre, « ces indicateurs traduisent la convergence entre les logiques d’influence, de conversion et de e-commerce, signe d’une filière qui se structure autour de la donnée ».
Les enseignements, par secteur
Le secteur de la beauté/santé domine largement, représentant 80% des contenus sponsorisés, s »’appuyant sur un taux moyen d’interaction de 6,1%. De même, avec des taux d’interaction moyens de 7,2% (food) et 11,6% (mode), ces deux univers « confirment la puissance des micro et nano-influenceurs, capables de mobiliser leurs communautés autour de contenus du quotidien ». Les campagnes food se distinguent aussi, quant à elle, par leur attractivité : plus de 385 candidatures d’influenceurs en moyenne par campagne. Par ailleurs, les campagnes high-tech génèrent le plus fort impact business, avec 9 € de revenus pour 1 € investi. Le gaming enregistre pour sa part le taux d’interaction le plus élevé du baromètre (17,5%). Enfin, les secteurs déco et voyage se distinguent par une portée moyenne de 200 000 à 246 000 vues par campagne, « confirmant le potentiel visuel et aspirationnel de ces univers sur les plateformes sociales », insiste le Baromètre.
Méthodologie : Cette première section du Baromètre de l’influence commerciale s’appuie sur les données croisées de trois plateformes majeures du secteur : Kolsquare, Reech et Traackr. Le champ de l’étude couvre les créateurs de contenu comptant plus de 10 000 abonnés et dont au moins 30 % de l’audience se trouve en France, sur Instagram, TikTok, Snapchat, YouTube et X. L’étude a recensé tous les contenus publiés par ces créateurs mentionnant au moins l’une des 1 000 marques suivies dans 10 secteurs d’activité, sur 12 mois, du 1er avril 2024 au 31 mars 2025. Le périmètre inclut l’ensemble des leviers d’influence marketing : collaborations commerciales (dont gifting et affiliation) et partages spontanés sans contrepartie.
*: Réalisée avec le concours de Awin, CJ, Effinity, Influence4You, Kolsquare, Kwanko, Rakuten, Reech, Sampleo, Shop My Influence, Skeepers, Timeone, Traackr, TradeDoubler, Webgains.