Même si les chiffres montrent que nous passons moins de temps sur les réseaux sociaux, le marketing d’influence ne s’est jamais aussi bien porté.
C’est ce que révèle le tout premier Baromètre de l’Influence publié ce 4 novembre par le Collectif pour les acteurs du marketing digital (CPA) et l’Union des métiers de l’influence et des créateurs de contenu (UMICC).
L’étude, accessible publiquement, dresse une photographie détaillée d’un secteur devenu structuré et performant, des créateurs aux marques en passant par les modèles économiques…
L’état de l’influence en France
Chiffres clés de l’influence en France – Source : Baromètre CPA-UMICC
En un an, 47 200 créateurs ont cité 1 000 marques, et cela, plus de 322 000 fois sur les réseaux sociaux, soit près d’une mention toutes les deux minutes. Ces publications ont généré 27,6 milliards de vues et 1,29 milliard d’interactions. Et pourtant, seuls 15% des contenus sont issus de collaborations commerciales, preuve que la majorité des mentions provient d’initiatives spontanées.
Sans surprise, Instagram reste la pierre angulaire de l’influence en France. Le réseau concentre 65% des créateurs, 73% des contenus publiés et près des deux tiers des engagements générés.
TikTok, quant à lui, se distingue par une puissance virale impressionnante. Avec seulement 22% des contenus, il génère 39% des vues et 35% des engagements.
Dans l’ensemble, le secteur de la mode reste le plus représenté, suivi par la beauté, deux univers où les contenus visuels sont rois…
L’affiliation, un modèle rentable
Un aperçu des données par secteur – Source : Baromètre CPA-UMICC
Le Baromètre met également en lumière les performances de l’affiliation, un modèle où le créateur est rémunéré selon les ventes ou les clics générés. Sur douze mois, 1 978 annonceurs ont eu recours à ce levier, générant 138,9 millions d’euros de chiffre d’affaires et 15,7 millions de commissions versées aux créateurs. Le retour sur investissement moyen atteint 9 euros pour 1 euro investi.
Les secteurs du gaming, de la mode et de la high-tech se distinguent par leurs excellents taux de conversion. Dans la mode, par exemple, chaque euro investi rapporte en moyenne 10 euros, reflet d’un écosystème particulièrement mature où les créateurs, perçus comme des experts, influencent directement l’acte d’achat.
Le gifting, levier de visibilité à bas coût
Un aperçu des chiffres générés par le gifting – Source : Baromètre CPA-UMICC
Autre tendance analysée dans ce baromètre, le « gifting« , c’est à dire les campagnes où les marques envoient des produits à des micro ou nano-influenceurs en échange de visibilité.
Sur la période étudiée, 15 000 campagnes de ce type ont généré 1,4 milliard de vues et 80 millions d’interactions. Instagram et TikTok dominent encore largement ce format, YouTube restant marginal.
Le secteur de la beauté se démarque très nettement, concentrant 67% des opérations de gifting et 80% des contenus d’influence associés. Un modèle qui confirme l’efficacité du levier, avec un coût maîtrisé pour les marques et une visibilité massive auprès d’audiences qualifiées…