« Un bon GEO, c’est un SEO optimisé »


Pourquoi le GEO est devenu un sujet d’ampleur pour les marques ?

Le sujet intéresse toutes les directions marketing et toutes les marques. Les marques optimisaient pour être référencées dans Google, désormais, il s’agit d’optimiser pour être citées sur les LLM (Large Language Model). Partout dans le monde à l’exception de la France et de quelques pays comme Cuba, la Chine ou encore la Corée du nord, l’algorithme AI Overview a été déployé et un impact en termes de trafic informationnel a été unanimement observé et celui-ci a chuté de l’ordre de 30 %. Les acteurs médias ont particulièrement souffert en termes de trafic. Mais arrive pour eux une opportunité de ne plus dépendre de Google en termes de Google News, en termes de revenus publicitaires etc. mais d’être des ambassadeurs de marques. Ces marques ayant pour objectif de conforter leur image auprès des consommateurs, qui, eux « shiftent » en termes d’utilisation.

De quelle manière ?

Les utilisateurs utilisent l’IA pour rechercher et Google pour vérifier. ChatGPT, l’acteur principal en France avec une part de marché d’environ 80% était à 700 millions d’utilisateurs actifs en juillet 2025 – un chiffre qui a doublé en l’espace de 6 mois. Et ces utilisateurs consultent ChatGPT au moins une fois par semaine.

Qu’est-ce que cela change pour les marques ?

Avant, le marché était un classement : on créait des contenus de manière à augmenter sa notoriété. Demain, le marché deviendra une conversation entre les humains et les machines. Pour opérer cela, il faut faire en sorte que les marques sachent parler aux machines. Le SEO (Search Engine Optimization) optimisait des pages, le GEO optimise des idées.

Les LLM sont-elles une source de trafic importante pour les annonceurs ?

Aujourd’hui, en termes de référencement, le SEO reste encore le levier le plus important, et il le restera encore pour quelques années. Google a perdu 1 ou 2 % en termes de trafic global, ce n’est pas énorme, Google et YouTube, ce sont plus d’un milliard de recherches mensuelles… Tandis qu’aujourd’hui, sur n’importe quel site web, les IA, c’est moins d’1 % du trafic. Il ne s’agit pas de casser son SEO, mais de lier les deux objectifs de telle manière que le SEO reste la priorité et que le GEO prenne le pas par la suite. Un bon GEO, c’est un SEO optimisé. L’enjeu des marques sur les IA n’est pas de collecter du trafic, c’est de construire ou confirmer de la notoriété, d’obtenir des citations fiables et d’asseoir leur crédibilité sur leurs domaines d’expertise. L’idée, c’est d’y apparaître comme spécialiste de son marché à l’instar de Lapeyre, spécialiste de la maison ou de Loxam, spécialiste de la location de matériels dans le BTP, etc. Les LLM doivent valider votre notoriété. Mais aujourd’hui, les contenus que l’on trouve, dans leur grande majorité, ne suffisent pas toujours pour être solidement repérés par les bots IA…

Comment s’y prendre pour créer des contenus «IA friendly» ?

Un bon contenu pour l’IA implique une structuration bien particulière. Les LLM ne lisent pas les contenus comme nous, ils les décomposent. Donc, il s’agit de découper les sujets en blocs d’informations fiables – ce que l’on appelle, en jargon, les « chunks ». Un paragraphe égale une idée, la plus facile possible à comprendre. C’est le premier niveau de rédaction, pour faire en sorte que les IA comprennent ce que vous écrivez. Sans données factuelles, sans statistiques, sans preuves, sans expertise externe, sans sémantique lisible, sans optimisation technique, il n’y a pas de bon GEO.

Propos recueillis par Delphine Le Goff



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