A priori, tout va bien pour l’e-commerçant chinois spécialiste de la vente d’articles low cost. Le chiffre d’affaires total de son deuxième trimestre 2024, présenté le 26 août 2024, s’est élevé à 97 milliards de yuans, soit 12,19 milliards d’euros. Ce qui correspond à une augmentation de 86 % par rapport au même trimestre, en 2023, date à laquelle il est arrivé sur de nouveaux marchés et notamment en France. Le bénéfice d’exploitation du trimestre s’est élevé à 32,56 milliards de yuans (un peu plus de 4,1 milliards d’euros), soit une augmentation de 156 % sur un an. Idem pour le bénéfice net, qui a atteint 32 milliards de yuans, en hausse de 144 % sur une année glissante.
Une concurrence accrue
« Au cours du dernier trimestre, notre taux de croissance a ralenti par rapport au trimestre précédent. À l’avenir, la croissance des revenus sera inévitablement soumise à des pressions en raison de l’intensification de la concurrence et des défis externes », a indiqué Jun Liu, vice-présidente des finances de PDD Holdings. « La rentabilité sera également susceptible d’être affectée alors que nous continuons à investir », complète-t-elle.
Sans les citer, la holding fait sans doute référence aux champions de l’e-commerce chinois, Alibaba et JD.com en tête. Walmart a d’ailleurs annoncé la semaine passée se retirer de JD.Com, il en détenait 5,19 %. De plus, une myriade de sites low cost, Shein en tête, entendent se démarquer sur la Toile. Enfin, des acteurs plus traditionnels, comme Amazon, se positionnent avec des offres plus agressives pour faire face à cette concurrence chinoise.
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« Bien que nous soyons encouragés par les progrès solides que nous avons réalisés au cours des derniers trimestres, nous voyons de nombreux défis à venir », a affirmé Lei Chen, président et codirecteur général de la maison-mère PDD Holdings. « Nous nous engageons à faire la transition vers un développement plus qualitatif et à favoriser un écosystème durable. Nous sommes prêts à accepter des sacrifices à court terme et une baisse potentielle de la rentabilité », a-t-il encore avancé.
Cinquième site marchand le plus fréquenté de France
Pour l’heure, les chiffres montrent surtout que Temu parie sur les armes qui ont fait sa force. Ainsi, rien qu’au deuxième trimestre 2024, Temu a dépensé plus de 3 milliards d’euros pour son marketing. En France, en l’espace d’un an, le site s’est hissé parmi les champions de l’audience sur internet. Avec près de 17 millions de visiteurs uniques par mois, il se positionne à la cinquième place des sites les plus fréquentés dans l’Hexagone, juste après Amazon, Leboncoin, Booking et E.Leclerc.